Joana Vasconcelos, Casarão

Casa Triângulo, São Paulo (Brésil)

01.04 - 10.05.2014

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Communiqué de presse


L'exposition Casarão marque le retour de Joana Vasconcelos à la Casa Triângulo, dix ans après sa précédente exposition dans cette galerie, et après le récent succès de ses expositions réalisées au Château de Versailles et à la Biennale de Venise. La jeune artiste et première femme exposée à Versailles revient au Brésil, six ans après la présentation de Contaminação (Contamination), une intervention monumentale présentée à la Pinacothèque de l'Etat de São Paulo.













Joana Vasconcelos, Casarão, Casa Triângulo, São Paulo

Exposition du 1er avril au 10 mai 2014. Casa Triângulo, Rua Pais de Araújo 77 (Itaim bibi) - São Paulo (Brésil). Tél.: +55 11 31675631. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h.









Casarão investit l'espace de la galerie avec un groupe d'animaux de faïence conçus par l'un des artistes portugais les plus renommés du 19e siècle, Rafael Bordalo Pinheiro (1846-1905). Joana Vasconcelos s'approprie certains des animaux appartenant au vaste bestiaire de Bordalo, en les présentant de manière ambiguë, protégés ou emprisonnés/domestiqués par ses sensuelles mailles de crochet.

L’équipement de la salle de bains est utilisé par les œuvres
Médusa et Agua Viva. La première se présente sous la forme d'un petit lavabo à travers lequel des extensions de volumes inhabituels de crochet passent et s’échappent. Água Viva se constitue de deux pommes de douche installées sur le mur, reliées par des manchons de textiles de fête en suspension, comme s’ils s’échappaient de l'endroit où nous devrions voir l’eau tomber. Ils évoquent les entrailles de l'architecture ou les viscères de notre intimité domestique, métamorphosées en textiles qui remettent en question l'ordre rationnel de l'espace architectonique.

Trois boîtes -
Catuaba , Delicia et Cravo e Canela - recouvertes d’azulejos (carreaux portugais), sont placées sur le mur à la hauteur des yeux, telles des peintures qui s’assumeraient en fenêtres ouvertes sur le monde. Des volumes textiles abstraits s’échappent de leur intérieur ; des formes non identifiables, mais dont on reconnaît les matériaux, les textures et les techniques.

Sarabande défie les limites entre peinture et sculpture, corps et paysage, figuratif et abstrait. Des formes de crochet colorées sortent d’un cadre exubérant, d'inspiration baroque, évoquant un terrain accidenté, ou les éléments volumineux d'un univers burlesque original, de nature domestique.

Le jeu électronique populaire Tetris donne son nom à la série où s’inscrit l’oeuvre
Aquarela. Les volumes parallélépipédiques, couverts d’azulejos, sont croisés et serpentent par différents tubes de crochet et de protubérances. La rigidité de la céramique est envahie par des formes organiques malléables textiles, en une heureuse rencontre des contraires, unis par la couleur.

Joana Vasconcelos convoque et traverse les singularités apparentes de cultures populaires différentes, leur conférant une portée universelle.
Casarão - titre emprunté au deuxième feuilleton brésilien diffusé au Portugal dans les années 1970, où jouaient deux acteurs portugais - définit l’univers domestique comme un espace de rencontre et de confrontation entre le privé et le public, le masculin et le féminin,
l’artisanal et l’industriel, la culture populaire et la culture savante. Joana Vasconcelos en est l'hôtesse qui nous accueille dans ce lieu familier, défiant ironiquement une fois de plus toutes les routines programmées de la vie quotidienne.


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