Communiqué de presse
Pour sa rentrée 2018, l’ISELP présente A FOREST. L’exposition rassemble une dizaine d’artistes mobilisés de manière directe ou indirecte par le monde végétal et ses modalités d’organisation en systèmes complexes, qu’on appelle des écosystèmes.
Arbres, plantes, mousses, lichens… Bien plus élaborés que nous avons pu le croire pendant longtemps, ces êtres ont développé de multiples stratégies d’extension, de reproduction, de survie, de multiplication. Ces stratégies engagent des capacité d’interactions assimilables à des formes particulières de langage.
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés
La prise de conscience du degré de sophistication des êtres végétaux (plus largement du vivant) contribue à bouleverser aujourd’hui la définition des frontières entre humain et non humain, nature et culture, animé et non animé Ce renouvellement de la connaissance et de la représentation du végétal se retrouve sous des formes variables dans les travaux des artistes rassemblé dans A FOREST.
Maria Thereza Alves mène une étude sur l’évolution linguistique des habitants de l’île de la Réunion qui fuirent l’esclavage pour se cacher dans la forêt. Les gravures de Danièle Aron associent visages et végétaux dans un cheminement intuitif tandis que Félicia Atkinson convoque la forêt sous la forme métaphorique d’associations de signes, symboles et textures.
Cécile Beau fait intervenir -
Olga Kisseleva, quant à elle, traduit le langage des arbres avec le soutien d’un laboratoire de botanique de la Sorbonne.
Exposition du 21 septembre au 15 décembre 2018. ISELP -
Various Artists, 3 Bomen, Drown.ke, pae and io, 2015. Vidéo, diptyque, 6’54”. © Various Artists
Cristina Iglesias, Corredor Suspendido I, 2006 Hierro dulce trenzado, cables de acero y sombra 925 x 795 cm. Vue de l’installation au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, 2013. Photo: Attilio Maranzano
Dans le contexte d’une résidence à l’ISELP, Deborah Levy & Antoine Wang étudient ‘Moly’, mystérieuse plante à fleurs mentionnée dans L’Odyssée. Nul n’en connaît l’identité botanique exacte de sorte que la littérature lui en attribue au moins une trentaine.
Les photographies de Yogan Muller dépistent les limites marquant le contour d’une forêt des Landes, La Forêt Domaniale du Flamand. Le collctif Various Artists crée un dispositif aquatique produisant un effet de cristallisation du végétal. Pep Vidal installe l’ensemble des plantes collectées chez un fleuriste barcelonais afin d’en observer les mécanismes d’existence.
Formant comme un biotope temporaire, ces œuvres sont appelées à questionner les conceptions, les formes et les médiums qui fondent notre rapport au végétal.
L’ISELP propose un programme de 12 conférences et rencontres menées par des artistes, des historiens d’art et des professionnels de l’environnement. Elles approfondissent certaines dimensions de A FOREST telles que l’écofénisme, la notion d’écosystème, la vie des plantes.
Pep Vidal, Who Wants to Be an Impatient Gardener?, vue d’atelier, projet en cours depuis 2016. © Pep Vidal. Courtesy LMNO